Il y a deux notions qui se rejoignent. D’abord, entreprendre c’est donner vie à quelque chose qui sommeille en nous et qui cherche à s’exprimer. Alors c’est se connaître pour entendre ce qui nous anime, c’est écouter et donner la place à cette quête qui fait sens avec ce que nous sommes. Cela est déjà une démarche humaniste de connaissance de soi.
Face à cela, nous avons deux options : soit placer délicatement une cloche sur qui nous sommes vraiment pour enfermer ce besoin et justifier que nous ne passions pas à l’action, soit la nourrir pour la faire naître. Ce faisant, nous allons connaître la forme qu’elle va prendre.
Facile ? Pas tant que cela. Souvent la conviction, qui est la nôtre, est vue de l’extérieur comme une folie de l’imagination, une déraison, parfois même de l’égoïsme. Mais si nous décidons que nous ne pouvons pas nous mentir plus longtemps, il nous faut une force intérieure qui se caractérise par le courage d’abord. Le courage d’oser sortir d’une zone de confort, d’affronter le regard des autres, de se recentrer sur cet essentiel qui va nous mettre en mouvement.
Mais cela ne doit pas se faire sans sagesse. Et c’est probablement là que la future réussite se joue. Discerner, faire la différence entre la persévérance et l’entêtement. Quand l’entêtement est souvent généré par l’orgueil, la persévérance, elle, est conduite par l’humilité. Et c’est là que l’humanisme prend tout son sens ! La connaissance de soi qui amène à poser cette question : « qu’est-ce qui se joue en moi quand l’autre s’exprime ? ». Alors l’humanisme c’est se connaître soi pour pouvoir apporter plus à ce qui existe déjà en vue du développement de l’humain dans ce qu’il a de meilleur.
Comme l’affirme Krishnamurti « l’Homme est fondamentalement bon ». Mesdames, il parle là de l’Homme au sens de l’Humain 😉
Être entrepreneur humaniste c’est voir en chacun, y compris en soi, ce qu’il y a de meilleur. Si on ne le voit pas tout de suite, alors c’est le chercher, car ce qu’il a de bon au fondement sommeille encore quelque part au fond de lui, parfois bien caché mais bien présent. On peut considérer que cela ne s’applique pas au milieu professionnel mais je suis convaincue du contraire. Placer le capital humain au cœur de sa stratégie garantit indéniablement une force décuplée et une vision positive, qui conduisent à un bien-être au travail dû à une confiance et un respect, et donc un développement économique certain.
L’être humain est singulier, unique, bon, et en cela il n’y a pas de stéréotype idéal, il y a une complémentarité dans la différence qui, in fine, est une force. Pour moi, c’est ça être entrepreneur humaniste.